En remontant le cycle de l’eau, une chanteuse et un percussionniste dévoilent les sonorités de l’or bleu et jouent avec leurs voix et leurs corps, depuis la goutte jusqu’à l’averse, depuis le clapotis jusqu’à la cascade. Petit à petit, au son du handpan, se construit un petit monde enchanté, fait de fontaines, de bassines, de robinets et de verseurs.
Un univers lumineux qui reflète la douce sensation des premiers bains et devient le miroir d’intimes émotions. Une parenthèse chantée qui révèle aussi la préciosité de l’eau, ses résonances, ses transparences.
*Langue principalement parlée au Sénégal.
Dès le départ, le défi du projet était de transposer sur scène les différentes sensations de l’eau tout en évitant grandement son gaspillage. Le spectacle entend en effet parler, même à demi-mots, de la raréfaction de l’eau douce sur terre – enjeu prégnant en Afrique – et de la préciosité de cet élément.
Naissance du projet :
À l’origine, le projet vient d’une demande de Mamby Mawine, directrice de l’Association Djarama à Ndayane au Sénégal, de créer un premier spectacle pour la petite enfance au Sénégal. Elle choisit le thème de l’eau, qu’elle explore également dans un spectacle pour les plus grands. Une première étape de travail a lieu au Sénégal en 2021. Y sont évoqués sur scène les sons de l’eau, les jeux d’eau, les contenants, les transvasements, les écoulements mais aussi les chants, comptines et autres situations clownesques autour de l’eau. L’équipe choisit de travailler avec des bassines en zinc aux bruits métalliques, présentes dans les cours africaines comme dans les jardins européens. Le projet se poursuit en 2022 avec la venue en Belgique de la chanteuse Agsila Breuil Joob et la rencontre du percussionniste Honoré Kouadio, également Sénégalais mais résidant en Belgique. Leur rencontre oriente le projet vers un spectacle musical et chanté à destination des tout-petits. Les thèmes s’affinent et la scénographie se construit peu à peu, au fil des improvisations.
Les instruments :
Dans Walangaan, plusieurs instruments insolites sont utilisés par le musicien, soit pour imager la pluie (le bâton de pluie), le tonnerre (le spring drum), le son de la mer (l’ocean drum), soit pour varier les sonorités, les rythmes (le udu, la cabessa, le shaker métallique, le djembé) et les mélodies (le handpan, le koshi).
